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Comment parler de la mort à votre enfant.

On va où quand on est mort ? Et pourquoi on meurt ? Quand est-ce que c'est fini la mort ? Et toi maman ? Quand est-ce que tu vas mourir ? C'est obligé de mourir ?


Les enfants posent tous des questions sur la mort qui nous déroutent. Ils veulent des réponses. Ils nous mettent face à nos propres questions et agitent nos peurs.


Faut-il leur dévoiler cette réalité douloureuse ou bien faut-il leur laisser encore un peu d'insouciance ? Que sont-ils en mesure de comprendre ? Comment leur en parler ?





La mort est une question existentielle dont ils ont tous besoin de parler un jour. C'est souvent lorsqu'ils y sont confrontés dans leur environnement proche qu'ils commencent à en parler. Les mots sont alors essentiels.




Selon leur âge, leur niveau de compréhension est différent.


- En âge pré scolaire, l'enfant ressent, plus qu'il ne comprend, la tristesse de ses proches. A défaut de langage, il va s'exprimer à travers son comportement ; pleurs, colères, perte d'appétit, difficulté à dormir...Il est essentiel de lui parler et de ne pas le laisser "en dehors" de l'évènement.


- De 3 à 5 ans, l'enfant a une compréhension "limitée".

Il comprend que la personne n'est plus là, mais il n'a pas accès à l'aspect définitif de la mort. Il est important de toujours lui dire la vérité : la personne décédée ne reviendra pas, mais il pourra toujours penser aux bons moment passés avec elle.

C'est le moment de lui expliquer le cycle de la vie des animaux, des arbres...Tout naît, tout meurt. La durée de vie est propre à chaque espèce.


- Vers 8-10 ans, l'enfant est capable d'appréhender la mort comme une limite irréversible.


- Ce n'est qu'à l'adolescence qu'il pourra s'envisager lui même comme " mortel ".




L'enfant a besoin de se sentir " écouté ".


Cela paraît simple, mais "écouter " suppose d'accueillir pleinement ce qu'il dit sans vouloir moraliser ou raisonner ses paroles.

Laissez le orienter vos échanges. Ecoutez ses questions et partez de là.


Lorsque vous faites face à une question déstabilisante, ne lui cachez pas que vous ne savez pas tout.

Préférez lui dire que certaines choses sont difficiles à comprendre et soulignez l'importance de sa question.

" Ta question est importante. Il m'est difficile d'y répondre, mais je vais essayer de te donner une réponse. D'abord, dis moi ce que toi tu en penses. "


Si votre enfant vous demande " On va où quand on est mort ? ".

Vous pouvez lui dire que chacun peut se faire une idée qui lui est propre de ce qu'il y a après la mort. " Il y en a qui croient que...d'autres que...moi je crois que...et toi tu te feras ton idée en grandissant. "


Evitez les termes " partir en voyage ", " s'endormir pour toujours ", " partir loin "...

Ces métaphores sont prises au pied de la lettre par le jeune enfant et peuvent créer de l'angoisse lors d'un réel voyage ou de l'endormissement...




Dites lui la vérité en utilisant des mots simples.


Cacher la réalité à un enfant est toujours délétère. L'enfant cherche tout seul du sens quand l'adulte ne lui en donne pas. Il imagine le pire et se culpabilise de ce qui est arrivé.


N'ayez pas peur des mots, ils sont emprunts de vos propres émotions mais pas de celles de votre enfant.

Si son grand-père est décédé d'un cancer, dites le lui plutôt que de parler de maladie. Un rhume est une maladie pour l'enfant. La simplicité des mots permet d'éviter les confusions.




Aidez-le à dire ses émotions et dites lui les vôtres.


" Tu te sens triste. Moi aussi je suis triste. La mort ça donne du chagrin." Autorisez vous à pleurer devant lui. C'est une réaction naturelle qui permet d'accepter la séparation. Vous lui montrez ainsi qu'il peut être triste, et lui permettez de libérer ce qu'il peut ressentir. Lorsqu'elle est partagée, l'émotion est mieux vécue.




Donnez lui la possibilité " d'agir ".


Ecrire une lettre, faire un dessin, participer à la préparation des funérailles...c'est lui redonner un peu de pouvoir dans cet évènement qui le submerge et qu'il subit. Cela est rassurant pour l'enfant de se dire qu'il "peut " tout de même faire quelque chose pour traverser ce moment.


Participer aux funérailles peut aussi l'aider à entrer dans le deuil, en l'aidant à prendre conscience que la mort n'est pas abstraite. Lui donner une place auprès de vous dans ce moment, c'est aussi rassurant.







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