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Comment aider votre enfant à s'endormir ?

Pleurs incessants, colères, prétextes multiples pour rappeler les parents...


L'endormissement de l'enfant est parfois compliqué.


Qu'il soit nourrisson ou plus grand, il faut parfois du temps pour que parents et enfants parviennent à se séparer au moment du coucher.


Pourquoi ce moment pose t-il si souvent problème ?

Comment favoriser l'endormissement de votre enfant ?




Il ne s'agit pas "d'endormir " son enfant mais plutôt de l'accompagner vers le sommeil. En effet, de nombreux parents se rendent responsables de l'endormissement de leur enfant.

Or il est un être à part entière, capable de s'endormir seul, pourvu qu'on croit en ses capacités à s'endormir seul et à " se séparer ".


Traverser la nuit est une " épreuve ", celle de se séparer de ses proches pendant plusieurs heures. Cela nécessite de se sentir suffisamment en sécurité.


Le moment du coucher est un moment important de transition entre la journée et la nuit. Il permet aux tensions physiques et psychiques de retomber.


Or la nuit peut générer des angoisses liées à la séparation.

C'est un moment qui ravive les peurs liées au quotidien.


L'enfant peut se sentir plus vulnérable car il est seul. Ses repères sont déstabilisés. Le noir occulte ses repères et le met face à ses préoccupations internes.



Le temps du coucher est un moment qu'il ne faut pas négliger pour permettre à l'enfant d'aborder la nuit sereinement.


Comment faciliter l'endormissement de l'enfant ?



1. Avant toute chose, il faut repérer le moment du " train de sommeil " de l'enfant ( voir article ).


Il est inutile de fixer une heure de coucher qui n'est pas en accord avec son rythme de sommeil.


Pour cela, il faut identifier les signes de fatigue de l'enfant.

Pour nombre d'entre eux, ils mettent les mains au visage (se frotte les yeux, suce leurs doigts, touchent leurs oreilles...). Certains se replient sur eux même, s'allongent par terre, baïllent, d'autres au contraire sont dans un état d'excitation débordante, incanalisables.


L'endormissement est provoqué par la sécrétion de mélatonine. C'est un fonctionnement biologique que l'on ne peut forcer.


La régularité de l'heure du coucher aide l'endormissement. Elle permet aux cycles de sommeil d'être mieux réglés.

A l'inverse, un coucher à des heures irrégulières perturbe les phases de sommeil, et le sommeil est de moins bonne qualité.



2. L'environnement du coucher doit être calme.


Ralentir l'activité physique, sonore et lumineuse permet d'aborder paisiblement ce moment. Evitez les activités sportives et trop stimulantes en fin de journée. Préferez le dessin, la lecture...

Baisser l'intensité de la lumière permet d'activer la sécrétion de mélatonine.

A l 'inverse, les écrans sont à proscrire.



3. Ritualiser le coucher.


Il est bien que l'enfant repère le moment du coucher dans le temps et dans l'espace.

Le rituel, constitué de différentes étapes toujours identiques répétées chaque soir, doit avoir un début et une fin, et il faut s'y tenir !


Les enfants essaient toujours de repousser cette limite. Si elle n'est pas respectée, le rituel devient interminable et insécurisant.

Il est important de ne pas céder, car si l'enfant sent que vous ne parvenez pas à vous séparer de lui, il aura lui aussi cette difficulté.


Rester à coté de son enfant pour qu'il s'endorme, peut signifier "je reste à côté de toi car tu n'es pas capable de t'endormir seul, cela fait trop peur... ".


Au contraire, quitter la pièce en lui expliquant qu'il est en sécurité et qu'il peut dormir seul, le met en confiance.

Il vaut mieux revenir plusieurs fois que de rester jusqu'à l'endormissement. L'enfant comprend que vous êtes là s'il a besoin, mais que s'endormir seul n'est pas dangereux.


Un rituel peut par exemple être : se brosser les dents, lire une histoire, faire un câlin et éteindre la lumière.

Chacun trouve le rituel qui lui convient. Ce qui importe c'est sa constance.



4. Apprendre à se séparer.


L'endormissement qui pose problème peut être lié à un déficit de " sécurité intérieur ". L'enfant doit apprendre à apprivoiser la solitude.

Pour qu'elle soit bien vécue la nuit, il est nécessaire qu'elle le soit aussi dans la journée.


Aujourd'hui les enfants sont submergés de stimulations, par les jouets en abondance, les écrans... Or, il est important qu'ils fassent l'expérience d'être seuls avec eux même, avec leur imaginaire, qu'ils fassent l'expérience de l'ennui pour apprendre à être avec leur intériorité ; ce qu'ils retrouvent au moment du coucher.

Cela leur apprend à mieux vivre la séparation.



5. Veiller à ce que l'enfant ait reçu suffisamment d'affection.


Un enfant qui ne veut pas se coucher peut avoir simplement besoin de l'attention et de l'affection qui lui ont manquées dans la journée.

Prendre le temps de se poser, jouer, discuter. Un temps de réelle qualité est important. Demandez lui de raconter sa journée, et surtout racontez lui la vôtre !


Pour les plus petits, l'affection physique, le temps du soin corporel, du câlin sont importants. Les parents ayant une journée fatigante peuvent avoir tendance à tout faire vite. L'enfant n'a pas besoin de " beaucoup " de temps, mais d'un temps de " qualité " avec vous.




6. Evacuer les tensions physiques et psychiques.


Certains enfants ont du mal à s'endormir car des émotions sont trop intenses. Prendre le temps de parler, d'évacuer les peurs, les joies, les incertitudes...en les partageant avec un parent, l'aide à s'apaiser.

Posez lui des questions sur ses joies et ses peines de la journée. (voir article sur les émotions ).

Il a aussi besoin de relâcher les tensions physiques de sa journée. Intégrer une étape de relaxation et de respiration dans le rituel, peut être un moyen efficace de les faire retomber. Cela fonctionne très bien avec des jeux de visualisation. ( " Ferme les yeux et imagine que tu es sur un bateau...." ) .





L'endormissement est une question de temps. Le temps lié aux cycles du sommeil, le temps d'apprendre à se séparer, le temps que l'on prend avec son enfant, le temps des étapes du rituel...

Apprendre à s'endormir, c'est apprendre à être seul, et cela prend du temps !

Il est normal que les nuits ne soient pas sans problème. En revanche, si cela perdure, il faut se faire aider pour le bien être de l'enfant et celui des parents !





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